La princesse au petit moi

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Policiers et thrillers
Par Catherine Chahnazarian

Genre : policier léger aux personnages décalés mais attachants, intrigue suffisamment complexe mais sans complications inutiles, tonalité amusante ou amusée, avec une touche de burlesque, la certitude que ça finira bien avec un doute, néanmoins, qui maintient la curiosité et une légère inquiétude. C’est une mode, et je ne m’en plains pas. C’est agréable, facile, divertissant et bien dans notre époque.

D’ailleurs Rufin est bien dans notre époque. Il évoque ici quelque chose qui ne relève malheureusement que du fait divers quand cela arrive à un quidam mais qui prend des proportions de scandale national lorsqu’il s’agit d’une princesse.

Vous ne connaissez pas encore Aurel le Consul ? Vous allez découvrir un enquêteur assez incapable (« calamiteux » est le terme qu’emploie l’auteur) mais qui nous ressemble. Ne mentez pas ! Au moins un peu. Il… Non, je vous laisse le découvrir, ainsi que les autres personnages de ce roman : un prince corseté dans son éducation et son rôle, une réfugiée syrienne qui en a vu d’autres, des domestiques fidèles, des Corses auxquels on n’a pas envie de se frotter…

Et comme Rufin manie la langue avec aisance, c’est un plaisir de le lire. Un exemple :

Elle conduisit ses hôtes jusqu’à un immense salon dans lequel s’ébattait un joyeux troupeau de fauteuils et de guéridons Louis XV, capturés chez des antiquaires et faux pour la plupart.

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Jean-Christophe Rufin
La princesse au petit moi
Éditions Flammarion
2021

Disponible en Folio (même couverture).

Dans la série « Les énigmes d’Aurel le consul », Anne-Marie Debarbieux avait déjà chroniqué Les trois femmes du consul à découvrir ici.

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