Une partie rouge

Maggie Nelson, Une partie rouge, Ed. du sous-sol,  2017

Par Jacques Dupont.

Maggie Nelson, poétesse et essayiste américaine, a publié en 2004 un recueil de poésie « Jane : A Murder ». Jane est la sœur de sa mère, assassinée en 1969. Elle n’a pu la connaître : Maggie est née en 1973. En 2005, très peu de temps après cette publication, un officier de police annonce que l’enquête est presque conclue.

Je ne pourrais rien dire de plus ou de mieux que le résumé en dos de couverture d’Une partie rouge, parfaitement explicite (lien ci-dessous). J’ajouterai simplement que l’histoire plaira aux amateurs de James Ellroy. L’enjeu ici est évidemment moindre : Ellroy cherche à comprendre l’assassinat de sa mère, et il s’agit ici d’une parente éloignée, que l’auteur n’a  connue qu’à travers la trace que son meurtre a imprimée dans l’histoire familiale.

La nécessité est celle de dire, une nécessité qui parfois nous échappe, que nous pouvons considérer comme vaine. Le récit de Maggie Nelson nous ramène, avec énergie et  sans l’ombre d’un doute à cette évidence : notre affaire la plus insigne est de dire. « Ecrivez donc les choses que vous avez vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver ensuite. Une partie rouge. » Il y a un beau travail sur la temporalité. Les tranches de récit imbriquent les trois temporalités, qui n’en font qu’une : la présence du passé, la présence du présent, la présence du futur.

Je ne me suis pas enthousiasmé pour le récit de Maggie Nelson … et cependant, cependant, je l’ai lu d’une seule traite.

Catégorie : Littérature étrangère anglophone (USA). Traduction : Julia Deck.

Liens : chez l’éditeur.

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