
Harald Gilbers, La vengeance des cendres, Calmann-Lévy, 2020
— Par Pierre Chahnazarian
Comme ses confrères britanniques Philippe Kerr et Luke McCallin (La maison pâle, L’homme de Berlin…), l’Allemand Harald Gilbers situe ses intrigues pendant la Seconde Guerre Mondiale et met en scène un commissaire de police antinazi. La vengeance des cendres, qui est son quatrième roman, se passe juste après la guerre, en 1946, dans Berlin divisée en quatre (sous le contrôle de la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique). La ville est démolie. L’auteur décrit bien la situation alimentaire (il n’y a quasiment rien à manger), la recherche de combustible, la rareté des logements vu les dégâts (certains logent, l’hiver, à plusieurs familles dans une pièce, pour pouvoir la chauffer), la répartition de Berlin en secteurs, le fait que la pègre a toujours prospéré, même sous les nazis… Nazis qui sont toujours là ; et certains juifs cherchent à se venger.
L’ex-commissaire de police Oppenheimer est juif. Il a survécu, caché, à la guerre. Il effectue un travail routinier qui lui permet d’acheter de maigres rations alimentaires quand un ponte de la partie russe de la ville l’oblige à s’impliquer dans une enquête criminelle, sa spécialité.
Les trois romans précédents sont excellents aussi, mais je ne les ai plus sous les yeux pour vous en parler… Anne-Marie Debarbieux avait fait la critique des Fils d’Odin.
Catégorie : Policiers et thrillers (Allemagne). Traduction : Joël Falcoz.
Liens : Germania, Les fils d’Odin, Derniers jours à Berlin en 10-18 ; La vengeance des cendres chez Calmann-Lévy et, à partir du 6 mai 2021, en 10-18.