Donna Tartt, Le Chardonneret, Feux croisés/Plon, 2014 (disponible en Pocket)
Par François Lechat.
Le roman-phare de l’année 2014 en France, et c’est mérité. Sur près de 800 pages dans l’édition grand format, un roman d’apprentissage comme on n’en fait plus : riche, déroutant, amenant son héros dans des pays et des milieux sociaux fortement contrastés, mêlant analyse psychologique, dissection très concrète des mœurs contemporaines et éléments de thriller frôlant le trash. Avec, pour le héros, un enjeu insolite, rester propriétaire d’une petite toile de maître volée dans des circonstances dramatiques. C’est exagéré de parler de « Dostoïevski sous amphétamines », mais c’est bien l’idée. Le plus réussi : un formidable restaurateur de meubles anciens qui donne envie d’ouvrir illico un atelier, et les pages d’amour les plus déchirantes qu’on ait jamais écrites. Cela vaut donc la peine de franchir le cap des chapitres d’exposition et de quelques autres réussis, mais très psychologiques.
Catégorie : Littérature étrangère anglophone (USA). Traduction : Édith Soonckindt.
Liens : Page consacrée au livre chez l’éditeur. Le Chardonneret (titre original : The Goldfinch) a reçu le prix Pulitzer 2014.
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