Grégoire Delacourt, La femme qui ne vieillissait pas, J.C. Lattès, 2018
Par Sylvaine Micheaux.
En général, j’aime bien Grégoire Delacourt, la variété des thèmes abordés, son écriture, mais j’étais restée totalement fermée à son dernier roman, Danser au bord de l’abîme : j’avais eu l’impression de lire un roman de gare (pardon pour les gares).
J’ai donc mis six mois à m’« attaquer » à La femme qui ne vieillissait pas… et j’ai retrouvé le Delacourt que j’aime, une écriture vive, précise, imaginative, qui arrive d’une manière incroyable à se mettre dans la tête d’une femme.
Betty est née dans les années 50, d’un père rentré amputé de la guerre d’Algérie, et d’une mère, vraie beauté libre, tuée accidentellement dans la trentaine. Et Betty, dans ce roman teinté de fantastique, à partir de l’âge de trente ans reste jeune et belle : son corps intérieur continue de vieillir, mais son aspect extérieur reste intact, elle a pour toujours trente ans.
Ce conte aborde notre société actuelle, la valorisation extrême de la jeunesse, la quête de la beauté éternelle. Et si Betty a ce que tant de femmes (et d’hommes) aimeraient avoir, la jeunesse visible éternelle, cela assure-t-il son bonheur ?
Un bon roman dans l’air du temps, qui se lit d’une traite et qui pose les bonnes questions sur le vieillissement, la recherche de la beauté à tout prix.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur.
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