Michel Bussi, Sang famille, Presses de la Cité, 2018
Par Sylvaine Micheaux.
Ce dernier roman de Michel Bussi, sorti aux Presses de la cité, est en fait son tout premier, légèrement remanié par l’auteur. Tous les premiers romans de cet écrivain ressortent petit à petit, maintenant qu’il est connu : bon filon pour l’éditeur…
Colin, bientôt 16 ans, orphelin à l’âge de 6 ans, est élevé par son oncle et sa tante. Au fond de lui, il espère, il sent qu’il ne sait pas tout de son enfance. Et quand l’occasion de partir en camp d’été de voiles à Mornesey, son île normande natale, se présente, il en profite pour essayer de retrouver sa petite enfance et répondre aux questions qu’il se pose.
Plus qu’un thriller, un bon suspense, cette histoire est un roman d’aventures, un « Club des Cinq » pour adultes et ados. Colin se fait aider par Armand et Madiha, deux jeunes inscrits au camp comme lui. Il y a une évasion de deux détenus dangereux, un homme censé être mort qui réapparait, un jeune garde-champêtre intérimaire, Simon, plein de fougue, qui mène de son côté l’enquête.
Sang famille n’est certes pas le meilleur Bussi, mais un bon roman de détente, plein d’action.
Catégorie : Policiers et thrillers.
Liens : lisez.com.
Aucun des romans de Michel Bussi, si réussi soit-il, n’a encore égalé pour moi « Nymphéas noirs », et le dernier en date « Sang famille » (reprise légèrement remaniée en réalité du roman paru en 2009 sous le même titre) ne se hisse pas non plus à la même hauteur. Peut-être est-ce tout simplement parce que c’est l’un des premiers romans que Bussi ait écrits, comme il l’explique dans le prologue. Pour autant, c’est un bon livre qui contient déjà la plupart des thèmes chers à l’auteur (en particulier la quête de l’identité) et la clé de voûte d’un suspense soigneusement entretenu : l’ habileté à brouiller constamment les pistes pour le plus grand plaisir du lecteur, bien en peine de deviner avant les dernières pages, qui est qui, qui est bien intentionné et qui est un vilain personnage, et comment l’inexplicable va trouver son dénouement logique.
Colin, presque 16 ans, participe à un camp d’ados en Normandie, sur l’île de Mornesey, non par passion de la voile, mais parce que c’est là que sont morts ses parents 10 ans plus tôt et qu’il a envie d’en savoir plus. Sa présence en ces lieux le met en grand danger, mais cela bien sûr, il l’ignore encore.
Une petite île : cadre rêvé pour créer un microcosme inquiétant avec, derrière la façade touristique et bon enfant, un centre pénitencier, une abbaye en ruines, un phare des Enchaînés, des secrets bien gardés, des faits qui semblent défier toute logique rationnelle.
Une île, des ados en vacances, une enquête, des souterrains, de vieux documents, certains y ont vu une ambiance un peu « club des cinq » en version plus élaborée ; c’est là un jugement sévère car le récit est bien mené et on ne boude pas son plaisir.