Marie Fitzgerald, De l’infortune d’être un anglais (en France), Fleuve Editions, 2018
Par Sylvaine Micheaux.
Si vous aimez les thrillers intenses, durs et sanglants, qui vous empêchent de dormir la nuit… c’est loupé.
Si vous aimez les polars du Grand Nord, où l’inspecteur dépressif et torturé erre tristement sur la banquise, un verre d’aquavit à la main… c’est raté.
Si vous aimez le Sud, la bonne bouffe et un enquêteur classique fan d’Hercule Poirot, c’est pour vous.
Dans la région de Vaison-la-Romaine, cinq Anglais sont morts en quelques mois, de causes totalement différentes. Mais en ces jours de Brexit, où le moindre frémissement pourrait faire capoter des négociations qui n’avancent pas, un consul anglais outré a contacté les Affaires étrangères, qui ont mandaté le préfet, qui s’en est pris au procureur, qui a appelé le commissaire, qui a sommé l’inspecteur Escariot d’enquêter fissa.
Cinq Anglais morts en quelques mois, vu le nombre installés dans la région est-ce si anormal ? Dur, dur d’enquêter en zigzagant entre les Rosbifs francophobes qui ne font rien pour s’intégrer et les Grenouilles anglophobes qui veulent venger Napoléon, entre les « amis de l’Empereur » et le « club Wellington ». Surtout que les mêmes mots prononcés par un anglais ou par un français ne veulent absolument pas dire la même chose.
Un vrai policier avec une vraie enquête mais dans l’humour et la dérision, ciblant les travers des uns et des autres, qui m’a souvent fait sourire voire rire et m’a fait penser à Une année en Provence de Peter Mayle (1989).
Bonne lecture et joyeuses fêtes à tous.
Catégorie : Policiers et thrillers.
Liens : De l’infortune d’être un Anglais (en France) sur lisez.com.
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