Frère d’âme

David Diop, Frère d’âme, Seuil, 2018

Par Jacques Dupont.

Frère d’âme se déroule durant la Première Guerre, sur le front et à l’arrière, et opère quelques retours au Sénégal, quelques années avant 14. Alfa Ndiaye et Mademba Dop sont tirailleurs sénégalais. Mademba tombe sous les balles de l’ennemi. Il demande à Alfa de l’achever. Mais Alfa n’écoute pas cet appel, ni sa propre voix. Au nom de Dieu, au nom de la tradition, il refuse le coup de grâce à Mademba. Réalisant son erreur trop tard, ivre de violence, fou de culpabilité, il va reproduire la scène sur les corps des ennemis, les éventrant pour pouvoir les achever, et poser ainsi le geste qu’il n’avait pu produire.

Peut-on tuer par humanité ? Je n’en dirai pas plus, sauf à déflorer le roman. Je l’ai lu d’une traite, saisi par la rythmique d’une langue à la fois écrite et parlée. J’ai été bouleversé.

Catégorie : Littérature française.

Liens : chez l’éditeur.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑