Pierre Guyotat, Idiotie, Grasset et Fasquelle, 2018
Par Jacques Dupont.
La quatrième de couverture annonce une tranche d’autobiographie de l’auteur – bien connu – du Tombeau pour 500.000 soldats, lequel date de 1963. Idiotie débute en 1958, l’auteur a 18 ans. Il a fui le domicile paternel, et erre dans Paris. En 1960, il sera appelé et partira pour l’Algérie. En 1962, il est arrêté par la sécurité militaire, pour atteinte au moral de l’armée et possession de livres et de journaux interdits, puis mis au secret, enfermé, perpétuant – au fond – la tradition d’insoumission de sa famille, qui compta de nombreux résistants.
Cette histoire – bien pleine – j’en ai pourtant abandonné la lecture. Pour cause de style : pas que Pierre Guyotat en manque, mais parce qu’il en a trop, et que le style est maniéré et répétitif. C’est-à-dire alambiqué, et il sublime le goût des déjections de l’auteur : merde, foutre, pisse. Nauséabond, certes, mais surtout convenu. Freud a écrit « Analyse sans fin ». C’est de cela qu’il s’agit, d’une analyse infinie, d’une névrose précieuse, enkystée, qui ne se traverse pas.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur.
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