Jonas Jonasson, Le vieux qui voulait sauver le monde, Presses de la cité, 2018
Par Anne-Marie Debarbieux.
Les suites les plus prometteuses ne sont pas forcément à la hauteur de nos attentes, et pour moi c’est un peu le cas pour ce second volet des péripéties rocambolesques du « Centenaire qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». L’auteur y reprend avec virtuosité les recettes du premier récit, mais cependant avec moins de bonheur.
Installé dans un luxueux hôtel à Bali avec son compère Julius, producteur d’asperges, Allan maintenant âgé de 101 ans, commence à ressentir l’ennui d’une vie trop calme, d’autant plus que les finances s’amenuisent dangereusement. Bref, il est temps de changer d’air et de s’envoler discrètement (en montgolfière !) vers de nouvelles aventures, tout aussi délirantes que les précédentes. Ce second tome commence donc très bien, mais malheureusement l’intérêt s’effrite un peu au fil des pages. Malgré des situations très drôles, malgré l’insertion d’un personnage féminin, tout aussi décalé que les deux comparses et qui relance l’intérêt (mais tend parfois à reléguer Allan et ses projets au second plan), on se surprend à trouver à ce roman des longueurs inutiles, une dispersion des thèmes, une action qui s’égare dans trop de directions, ce qui finalement tempère l’enthousiasme du lecteur plus qu’il ne le stimule.
Les rebondissements incessants, la gravité apparente des enjeux, la multiplicité des déplacements, la cocasserie des situations, bref tout ce qui faisait la réussite du premier tome, génère ici une légère lassitude qui rend la lecture toujours divertissante mais parfois un peu longue.
« Bis repetita ne placent pas toujours », comme dit sentencieusement Jules César dans « Le bouclier arverne » !
Catégorie : Littérature étrangère (Suède). Traduction : Laurence Mennerich.
Liens : sur lisez.com.
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