William Gay, Stoneburner, Gallimard (La Noire), 2019
Par François Lechat.
Un roman noir à l’américaine, avec ce que cela apporte de couleur locale : des voitures démentes, une blonde incendiaire, un shérif corrompu, des dollars à foison, une traque impitoyable, un road trip à travers plusieurs États… Tout tourne autour d’un coup de chance qui profite à un rescapé du Vietnam abîmé du ciboulot et à la blonde, qui se lancent dans une cavale burlesque dont le véritable héros est une Cadillac au destin inoubliable. La deuxième partie, elle, rembobine le film et reprend le récit sous un autre angle, plus posé, plus sombre, plus violent. J’ai préféré la première partie, peut-être parce qu’elle est moins réaliste, peut-être parce que la seconde est plus lente. Mais peu importe : c’est écrit au couteau, sans commentaire inutile, avec des phrases simples et efficaces qui font sentir l’essentiel entre les lignes. Si vous aimez le côté mal peigné des Etats-Unis, n’hésitez pas.
Catégorie : Littérature anglophone (U.S.A.). Traduction : Jean-Paul Gratias.
Liens : chez l’éditeur.
Votre commentaire