
Sophie Chabanel, La griffe du chat, Seuil, 2018 (disponible en Points)
– Par Florence Montségur
Ne vous fiez pas au mauvais titre de ce roman ni à son début, qui voit une femme pleurer la perte de son chat à côté du cadavre… de son mari. On pourrait craindre un ton grand-guignol ou un genre gnangnan, mais Sophie Chabanel entame là un vrai roman policier, sans prétention mais qui n’a rien à envier à certains auteurs à succès. L’intrigue est efficace sans vous mettre dans tous vos états (c’est un policier, pas un thriller) et se poursuit sans faiblir, au contraire, jusqu’à la résolution finale. Un peu d’humour et un féminisme qui n’a pas besoin de se crier sur tous les toits donnent une épaisseur délicate à cette histoire qui se passe dans le Nord. La commissaire Romano, vingt-cinq ans d’expérience, de la personnalité juste ce qu’il faut, humaine, imparfaite, réaliste, est affublée d’un adjoint qui a des valeurs et d’un lieutenant pas très futé, tous deux bien campés. Voilà une équipe qui pourrait durer : on serait bien content de retrouver les personnages comme le style — fluide, facile, agréable — dans une autre aventure.
Pour celles et ceux qui en ont marre que les flics aient nécessairement des c…
Catégorie : Policiers et thrillers.
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