
Fanny Chiarello et Wendy Delorme, L’évaporée, Cambourakis, 2022
— Par François Lechat
Ce livre est une curiosité, et c’est cela qui m’a donné envie de l’acheter.
Son sujet est assez classique : deux femmes s’aiment, mais subitement l’une des deux disparaît sans la moindre explication et s’enfonce dans un silence obstiné.
A partir de là, chaque héroïne revient sur ce qui s’est passé, s’analyse, creuse ses souvenirs, tente de tenir le coup et de se préserver un avenir. De manière forcément différente, puisque leurs situations sont asymétriques. Or, en l’occurrence, ce sont deux autrices qui se chargent, en alternance, d’embrasser le point de vue d’Eve ou celui de Jenny, et cela se sent à la lecture, qui nous offre deux styles et deux manières de penser.
Si l’idée est originale et le propos souvent subtil (comme l’écriture), L’évaporée souffre cependant, dans sa première moitié, d’un excès de flash-back et d’introspection. On suit le fil mais cela progresse à petits pas, avant que l’évaporée se lance résolument sur les traces de son passé et provoque un réel suspense.
Catégorie : Littérature française.
Lien : chez l’éditeur.
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