J’ai un nom

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Littérature étrangère (U.S.A.)
Par Julien Raynaud

L’éditeur français de Chanel Miller (le cherche midi) fait figurer sur la couverture l’avis du New Yorker : l’autrice est « une conteuse douée ». C’est vrai (la traductrice Anne Le Bot a aussi fait un travail remarquable). N’importe quelle victime d’agression sexuelle n’aurait sans doute pas pu décrire avec justesse, et sur plus de 450 pages, ce qu’elle a vécu après ce drame.

Chanel Miller parvient, elle, à mettre le lecteur au centre du récit, au centre de son histoire à elle. Nous assistons, impuissants, à son calvaire judiciaire. Nous ressentons la détresse et l’isolement des victimes, l’injustice de leur place, tout ça, a-t-on envie de dire, au nom de la présomption d’innocence qui protège l’accusé.

Deux conseils avant de vous lancer dans le lecture. Primo, évitez le web, afin de ne pas en lire trop sur l’autrice et son histoire. Deuxio, essayez de trouver un exemplaire sans défaut d’impression. Sur le mien, les « a » avaient très souvent leur cercle rempli d’encre, ce qui était gênant. C’est une broutille au vu de la force de ce récit.

*

Chanel Miller
J’ai un nom
Éditions du Cherche Midi
Traduction d’Anne Le Bot
2021

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