S. J. Watson, Une autre vie, Sonatine, 2015
Par François Lechat.
Je n’ai pas lu Avant d’aller dormir, le premier roman de S. J. Watson, mais d’après l’éditeur celui-ci est encore mieux dans le même genre, le thriller psychologique. Honnêtement, ça ne donne pas envie de lire le précédent… Soyons juste : le dernier quart d’Une autre vie est réussi, avec un vrai suspense et une fin surprenante tout en étant assez crédible (moyennant un fameux talent d’acteur de la part de deux des personnages, mais passons). Par contre, ce qui précède… Londres et Paris ne sont que de vagues décors ; la psychologie de l’héroïne, abondamment disséquée, est banale ; et le message implicite qui se dégage du récit est, lui, franchement réactionnaire. En substance : la femme est un être fragile, en proie au remords et à de multiples tentations (la drogue, l’alcool, le sexe), vulnérable face au mâle prédateur et aux technologies qui la dépassent (les sites de rencontre, Facebook, la géolocalisation), et qui risque de perdre son petit bonheur conjugal pour avoir tenté l’aventure. Beurk.
Catégorie : Policiers et thrillers (Grande-Bretagne). Traduction : Sophie Aslanides.
Liens : chez l’éditeur.
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