A.J. FINN, Une femme à la fenêtre, Presses de la cité, 2018
Par Sylvaine Micheaux.
Depuis le départ de son mari et de leur fille, Anna vit recluse dans sa grande maison de Harlem dont elle ne peut sortir, souffrant d’une profonde agoraphobie. Très peu de visites, sa kiné et parfois le jeune homme qui lui loue son sous-sol. Anna, pédopsychiatre, noie ses angoisses et sa solitude dans le Merlot et les psychotropes, passe son temps en visionnant des vieux classiques du cinéma, en conseillant sur internet des personnes subissant la même pathologie qu’elle, et en s’adonnant à sa passion, la photo : derrière sa fenêtre, elle observe et photographie les voisins, leurs maisons, tout ce qui se passe dans sa rue.
Un soir, elle est témoin, chez ses nouveaux voisins, un couple avec un adorable ado, du meurtre de l’épouse ; mais est-ce réel ? a-t-elle rêvé, abusée par l’alcool et les médicaments ?
C’est un excellent thriller, en huis clos puisque, comme Anna, on ne sort pas de la maison. Un roman riche en suspense, en angoisse et en rebondissements, d’une écriture très cinématographique. Très bon polar pour cet été, ou avant.
Catégorie : Policiers et thrillers (USA). Traduction : Isabelle Maillet.
Liens : chez l’éditeur.
Je viens de le terminer. C’est, en effet, un assez bon thriller mais qui souffre des louanges excessives qu’il a reçues. Quand un livre est comparé aux films d’Hitchcock (Fenêtre sur cour en tête, bien sûr), qu’on évoque à son propos Les apparences (Gillian Flynn) ou La fille du train (Paula Hawkins), tous deux remarquables, qu’on parle de phénomène éditorial planétaire et qu’une adaptation cinématographique est déjà en cours… on est en droit de s’attendre au meilleur et, forcément, on est déçu. L’intrigue manque de tonus par moments et le suspense est assez vite éventé. Je dirais que c’est une bonne lecture de vacances, sans plus.