Mary Lynn Bracht, Filles de la mer, Robert Laffont, 2018
Par Catherine Chahnazarian.
Coup de coeur.
L’histoire d’Hana commence en été 1943 sur l’île de Jeju, au sud de la péninsule coréenne, alors que l’envahisseur japonais y fait régner la terreur. Le fond historique sur lequel elle a été construite lui confère une dimension de vérité et une densité saisissantes. On est totalement immergé dans un drame personnel et familial bouleversant. D’autant que l’auteure manie avec le plus grand art rebondissements et suspense. Des accents orientaux dans le style, des décors naturels d’une grande beauté et les modes de vie traditionnels des personnages, notamment de ces filles de la mer, plongeuses en grande profondeur faisant vivre leur famille des produits de leur pêche, tout cela emmène le lecteur dans un autre monde – mais un monde qui a existé. Hana et sa sœur Emiko (Emi) racontent à la fois leur histoire et ce que les guerres réservent hélas souvent aux femmes, les Coréennes ayant beaucoup souffert.
Un roman témoignage donc, bien que fictionnel ; dur et dénonciateur. Il est inspiré des récits de la mère de l’auteure et des amies de celle-ci.
Vraiment excellent mais à ne pas mettre entre les mains de petites filles.
Catégorie : Littérature anglophone. Traduction : Sarah Tardy.
Liens : chez l’éditeur.
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