Laurent Gaudé, Salina, les 3 exils, Actes Sud, 2018
Par Sylvaine Micheaux.
Un cavalier s’approche d’une tribu du désert ; avec lui un bébé qui hurle sans jamais s’arrêter. Il le dépose au milieu du village et l’abandonne au soleil et à la poussière. Mamambala va recueillir cette petite fille, qu’elle nomme Salina pour toutes les larmes dont elle a abreuvé le sol.
A l’autre bout de sa vie, pour qu’elle puisse reposer à jamais en paix, Malaka, son dernier fils, va raconter la vie de Salina, ses rares joies, ses colères, ses fureurs. Dire cette femme forte, sauvage, qui va vivre pour se venger de ne pas avoir eu l’amour espéré.
Nous sommes dans un conte magnifique, cruel, violent, sauvage et dur comme le désert, les pierres, la violence et le sang. C’est un court roman envoûtant, qu’on lit d’une traite mais qu’on relit ensuite tant les mots sont beaux, précis : un vrai bonheur de lecture.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur.
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