Don Carpenter, Clair obscur, Cambourakis, 2018
Par François Lechat.
Le deuxième roman de Don Carpenter, enfin traduit en français. C’est court, âpre, déroutant. Le héros, Semple, est légèrement simplet et a fait un séjour en asile psychiatrique. Ses compagnons de vie, dans une petite ville américaine sans charme, sont banals, avec les défauts, les aspirations et les failles d’une middle class dénuée d’imagination. Semple se fait difficilement sa place dans ce petit monde, et ne pourra pas toujours résister à ses pulsions – ce qui ne l’empêchera pas de rencontrer une esquisse d’amour, inattendue mais pas vraiment flamboyante. Une ode aux cœurs cabossés et aux cerveaux obtus, écrite dans un style étonnamment complexe, avec de longues phrases sinueuses et parfois un peu bancales. A ne pas manquer si l’on aime l’auteur, ou les plongées dans les clapotis de l’âme humaine.
Catégorie : Littérature étrangère anglophone (U.S.A.). Traduction : Céline Leroy.
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