Hélène Jousse, Les mains de Louis Braille, J.-C. Lattès, 2019
Par Sylvaine Micheaux.
Plus qu’une biographie, ces Mains de Louis Braille est un roman, un bon premier roman touchant qui se lit avec plaisir et aisément.
Constance, scénariste, a perdu il y a peu son époux, malade et qui était devenu aveugle en fin de vie. Ensemble, ils avaient commencé à étudier le braille. Un ami réalisateur, Thomas, voyant combien elle peine à se remettre du décès, lui propose alors d’écrire le scénario d’un biopic sur Louis Braille. Constance va finir par se prendre au jeu, aidée d’un jeune étudiant en histoire car on connaît bien peu de choses de la vie de Louis.
Ce roman va se construire des récits alternés des recherches de Constance, de ses ressentis notés dans un carnet rouge au fur et à mesure de l’écriture, et des pages du scénario biographique qu’elle écrit sur Louis Braille, enfant devenu aveugle par accident à l’âge de trois ans en 1812. Louis est un enfant précoce à haut QI ; suite à sa cécité, il va être protégé par tout le village et poussé par l’instituteur, le maire et le curé pour intégrer l’Institut Royal des Aveugles de Paris, et n’aura qu’une envie : pouvoir enfin lire ! Car « même si on sait tous que la vie n’est pas dans les livres, il y a dans les livres quelque chose qu’on ne trouve pas dans la vie ».
Il y a en fait deux héros dans ce roman : Louis et Constance, aussi attachants l’un que l’autre, deux héros et deux époques. Hélène Jousse met à l’honneur un inventeur magnifique dont on ignore quasi tout, mort de tuberculose à quarante-trois ans mais qui, en si peu de temps, a bouleversé à tout jamais la vie de millions d’aveugles.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur.
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