Négar Djavadi, Désorientale, Liana Lévi, 2016
Par Jacques Dupont.
Dans le métro parisien, M. Sadr – le père de la narratrice – n’emprunte jamais l’escalator. « L’escalator, c’est pour vous » – dit-elle, s’adressant directement au lecteur.
Dans Désorientale, il sera question de ce père, et de la famille Sadr sur plusieurs générations – depuis un Orient séculaire et quelque peu rêvé jusqu’à la chute du Shah et l’avènement de Khomeiny. On y verra une famille migrer pour la France, et une jeune femme – Kima – se désorientaliser. Le livre est à la fois un retour-sur et un adieu, une trahison et une naissance à soi. Je ne puis en dire plus sans spoiler une lecture que je recommande chaudement.
Le livre – j’y pense soudain – m’a été conseillé par ma collègue iranienne, livre qu’elle n’a pourtant pas lu. Il en va ainsi de ces bouquins qui nous concernent de façon trop intime, une perturbation que nous pressentons dès les premières lignes, et que nous ne voulons pas endurer.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditrice.
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