Jérôme Attal, La petite sonneuse de cloches, Robert Laffont, 2019
Par Florence Montségur.
Londres, 1793. Un certain François-René loge dans une chambre de bonne. Il a le visage émacié et le ventre creux. Une nuit, entre les fantômes de Westminster, il croise une jeune fille…
Le narrateur de Jérôme Attal cherche à savoir si Chateaubriand a rêvé ou pas un certain baiser d’une petite sonneuse de cloches dont il parle dans ses Mémoires d’Outre-Tombe. Tenté de croire à ce beau début d’histoire, il voudrait savoir qui était la jeune fille, et s’ils sont allés plus loin. C’est une sorte d’hommage qu’il doit rendre à son père, professeur de lettres, mort avec cette interrogation.
On passe de la réalité de l’enquête à la vie – romancée mais documentée – de Chateaubriand, et un instant les histoires se superposent. C’est assez habile. Et comme c’est farceur, spirituel et enjoué, ça m’a plu. Certes, le scénario n’est pas très épais ; l’écriture est un peu fatigante car Attal abuse des comparaisons et métaphores et, en hommage à Marguerite Duras que le père défendait bec et ongles, il joue plus ou moins adroitement avec l’imparfait. Il cède aussi à la mode du personnage-narrateur mais, au total, il nous fait passer un bon moment.
Dans le genre français. Très français ! Et pour amateurs de littérature.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur.
Oui pour moi aussi, un bon moment de lecture .