Sophie Fontanel, Les Fables de la Fontanel, Robert Laffont, 2020
Par Florence Montségur.
Mais que sont donc ces fables ? Des moments polissons,
Des récits tout en joie dont la fin a du fond
(Pas des fonds de culotte, dirait la Fontanel,
Mais ce mot, je l’assume, est de moi et pas d’elle),
Des récits qui rimaillent. Mais la science des vers
C’est d’amuser l’oreille, et s’ils ne sont pas clairs,
Si le rythme est bancal, la lecture est troublée.
Or si la Fontanel est habile à croquer
Des problèmes charnels, des désirs maladroits,
Des membres trop petits ou bien pas assez droits,
Des idées toutes faites qui pourrissent la vie,
De grands malentendus et de petits ennuis,
Des passions flétries, des ratés du caleçon,
Ses vers laissent perplexe. Et quant à ses leçons
Certaines sont subtiles mais d’autres sont forcées.
Bref, l’intention de peindre et aussi d’amuser
En fait des fables drôles… et des textes moyens.
(Réservés aux adultes — Tu entends, galopin ?)
Catégorie : Extras.
Liens : chez l’éditeur.
J’ai lu les « fables » de la Fontanel dans le Nouvel Obs cet été et les ai trouvées d’une grande médiocrité. L’idée qu’on en ait fait un livre me désole.
Je suis assez d’accord avec toi. La première que j’ai lue (dans l’Obs) m’a fait faire une vilaine grimace. Quelle médiocrité, en effet ! Mais il y en a deux ou trois qui sont vraiment meilleures et il y en a une qui m’a fait rire (« Entre ici, Jean Moulin »).
Sympa la critique en vers.