
Romain Puértolas, Sous le parapluie d’Adélaïde, Albin Michel, 2020
— Par François Lechat
J’avais raté, à l’époque, le fameux Voyage du fakir coincé dans une armoire Ikea. J’ai donc voulu me rattraper avec ce roman au titre malicieux, qui offre incontestablement le suspense et la distraction que l’on attend de l’auteur. Un ton direct, une belle mise en place, des pages très réussies (jolie scène érotique dans un bain) et, très vite, l’envie impérieuse de connaître le dénouement, qui réservera un authentique coup de théâtre : c’est globalement très habile.
Mais un peu irritant, aussi. En raison de faiblesses de style assez étonnantes à ce niveau. En raison d’anachronismes plutôt grossiers, qui trahissent l’absence d’un relecteur sérieux. Et puis, surtout, parce que plusieurs moments-clés sont irréalistes, et donnent au lecteur l’impression qu’on le prend pour un débutant. C’est dommage : avec cette intrigue savoureuse et ces personnages attachants, Puértolas aurait pu faire un sans-faute.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur ; notre critique de Tout un été sans Facebook, du même auteur.
Ce roman fait écho à son précédent, La Police des fleurs, des arbres et des forêts, qui est pour le coup jubilatoire !