
Adeline Dieudonné, Kérozène, L’Iconoclaste, 2021
— Par François Lechat
Difficile de ne pas comparer le deuxième roman d’Adeline Dieudonné à son premier, La vraie vie, succès éclatant qui l’avait révélée : même éditeur, même format, même type de couverture. Mais avec une différence de taille. La vraie vie composait un récit linéaire, empreint d’humour sombre mais aussi de tension, dans lequel une atmosphère épaisse dominait d’un bout à l’autre et qui nous menait à un final pathétique. Kérozène, lui, est presque un recueil de nouvelles, articulant une quinzaine de personnages (dont un cadavre et un cheval…) autour d’une station d’essence qui les voit se croiser accidentellement, mais qui ne suffit pas à nouer des liens profonds entre eux. Adeline Dieudonné nous propose plutôt une série de mini-récits, remarquablement croqués, assez déjantés pour la plupart, très contemporains et traités d’une plume acide et enlevée. C’est toujours plaisant, et parfois remarquable. Mais nettement moins ambitieux et marquant que son premier roman, à mon humble avis.
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur ; et retrouvez nos critiques d’Adeline Dieudonné à la page D du classement par auteurs.
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