
Donald Westlake, Qui gagne perd, Payot & Rivages, 2021
— Par François Lechat
Cette traduction tardive (le livre date de 1969) de feu Donald Westlake est franchement réjouissante.
Le titre dit tout, si on en devine la teneur burlesque. Le narrateur, chauffeur de taxi à New York, reçoit en guise de pourboire un bon tuyau sur un cheval à jouer gagnant, et le cheval remporte effectivement la course. Mais quand notre homme se rend chez son bookmaker pour encaisser ses 930 dollars de gains, il le découvre mort dans l’entrée, baignant dans son sang, la poitrine perforée par un gros calibre.
Non seulement notre parieur ne sait plus trop qui pourra le payer, du coup, mais, ce qui est plus gênant, tout le monde le soupçonne d’avoir trempé dans ce meurtre : la police, la sœur du défunt et deux gangs rivaux dont chacun croit qu’il a refroidi le bookmaker pour le compte de l’autre bande. Commence ainsi une folle cavalcade, remplie de scènes désopilantes racontées à froid, qui s’enchaînent sur un rythme frénétique et qui auraient pu constituer un scénario parfait pour le Woody Allen de la grande époque.
C’est de la littérature légère, sans prétention, mais très réussie et parfaitement savoureuse.
Catégories : Redécouvertes, Littérature anglophone (U.S.A.). Traduction : Jean Esch.
Lien : chez l’éditeur.
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