La Princesse de.

Emmanuelle Bayamack-Tam, La Princesse de., P.O.L., 2021 (en format de poche)

— Par François Lechat

« De toutes les femmes du bus, je suis la seule à être un homme » : ainsi commence ce roman vif et audacieux.

On le comprend vite, le narrateur est un homme en transition vers une identité de femme, qu’il ne pourra jamais obtenir par un simple traitement hormonal ou une opération chirurgicale. Car autant il se rêve femme, au point de se travestir pour le public d’un cabaret transformiste, autant il se comporte comme un homme dans certains aspects de sa vie sexuelle débridée, ainsi que dans sa relation très particulière, et touchante, avec sa mère. Sa marche vers l’émancipation sera donc semée d’embûches. Il y aura des moments drolatiques, des flamboyances et des drames, le tout raconté avec une intelligence aiguë et un sens de l’autodérision inépuisable. Et aussi une implacable cruauté sociologique, dirigée contre une foule de faux-semblants, en particulier ceux qui entourent les rôles familiaux.

A condition d’admettre d’être touché, choqué ou interloqué selon les moments, La Princesse de. réserve de formidables bonheurs de lecture. Mais à ne pas mettre entre toutes les mains.

Catégorie : Littérature française.

Liens : chez l’éditeur.

Un commentaire sur “La Princesse de.

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  1. J’ai lu de la même autrice le roman « Arcadie ». Il traite également de la marginalité sexuelle par rapport aux normes et conventions sociales. C’est très émouvant et très drôle. Une très belle réussite pour moi.

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