Harlan Coben, Double piège, Belfond, 2017 (disponible en Pocket)
Par Catherine Chahnazarian.
Joe, le mari de Maya, est mort assassiné. Son beau-frère trouve que « la mort colle aux basques » de cette ex-militaire qui en a déjà vu de toutes les couleurs à la frontière irako-syrienne (il n’a pas tort). Peut-être est-ce ce qui lui procure le sang-froid dont elle va faire preuve tout au long de ce roman, malgré sa colère et ses angoisses. Harlan Coben nous embarque dans la recherche de la vérité que mène cette femme intelligente, à la fois courageuse et sans cesse à la limite de l’imprudence, qui pense et agit en militaire et n’échappe malheureusement pas au syndrome de stress post-traumatique. Son enquête avance à un rythme parfait et se découpe en chapitres bien pensés au terme desquels on n’a pas envie de souffler. Et la surprise est au rendez-vous.
Comme souvent, il y a un tout dernier chapitre, de quelques pages à peine, en forme d’épilogue, un peu forcé, comme destiné à vous remettre de vos émotions, quelque chose de très américain – mais c’est un détail. Jusque là, 422 pages tout à fait excellentes d’une histoire moderne sans être gonflée de nouvelles technologies, qui sait évoquer la guerre sans lourdeur, le monde des affaires sans complaisance mais sans parano, l’amour familial sans romantisme dégoulinant, la vengeance sans délire. Ça pourrait être vrai…
Catégorie : Policiers et thrillers (U.S.A.). Traduction Roxane Azimi.
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