Franz-Olivier Giesbert, La dernière fois que j’ai rencontré Dieu, Gallimard, 2018
Par Anne-Marie Debarbieux.
Difficile de classer ce livre très personnel qui se présente comme une sorte de profession de foi tout en se défendant de toute approche théologique (« Dieu est bien trop important pour être confié aux religions » prévient l’auteur). Une citation de Julien Green, mise en exergue, éclaire deux aspects de sa démarche : « Tout ce qui est triste me paraît suspect (…) L’idée que Dieu ne pût exister ne m’a seulement jamais effleuré ».
De l’éducation catholique qu’il a reçue, Giesbert a gardé la certitude de l’existence de Dieu mais la conviction également qu’il se contente d’être là sans intervenir dans la vie des hommes. De ses origines rurales, Giesbert a gardé une grande sensibilité à la nature et au monde animal. Tout cela le conduit aujourd’hui à se réclamer d’un panthéisme dont il trouve des illustrations et des échos dans de multiples sources, aussi diverses, pour n’en citer que trois, qu’Epicure, François d’Assise ou Spinoza.
On n’est pas forcément convaincu par la démarche de l’auteur, et l’éclectisme de ses références – bien qu’il témoigne de la grande culture qu’on lui connaît – peut laisser perplexe. Cependant ce livre est un hymne à la vie, à la nature, au monde vivant, et l’élan vital qui s’en dégage ne laisse pas indifférent.
Catégorie : Essais, Histoire…
Liens : chez l’éditeur ; voir aussi notre critique du Schmock.
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