Julien Sandrel, La vie qui m’attendait, Calmann Levy, 2020
Par Sylvaine Micheaux.
J’avais beaucoup aimé le premier roman de Julien Sandrel, La chambre des merveilles, si poignant avec l’histoire de cette mère dont le jeune enfant est entre la vie et la mort et qui décide de réaliser les rêves de son fils pour le faire revenir à la vie. Donc j’ai plongé dans le second, La vie qui m’attendait.
Romane, 39 ans, médecin généraliste, terne, hypocondriaque et angoissée, passe sa vie un sac en papier à sa portée pour combattre l’hyperventilation dont elle souffre chaque fois qu’elle stresse. Et tout, absolument tout, la stresse. Elle vit sans vivre vraiment.
Jusqu’à ce qu’une de ses patientes lui dise : « Je vous ai vue sortir en larmes du bureau de ce pneumologue à Marseille. Pourquoi vous cachiez-vous sous une perruque rousse ? » Or, même si depuis l’adolescence Romane se teint en brune, elle est d’un roux flamboyant au naturel et n’a jamais mis les pieds à Marseille, ni nulle part ailleurs.
Elle, si timorée, descend dans le Sud sur la trace de cet hypothétique sosie.
C’est vif, cela se lit d’un trait. C’est parfois tiré par les cheveux, même si au fil du récit l’auteur nous donne des explications qui se tiennent à peu près. Au final, c’est un bon roman de détente, assez touchant, qui risque de ne pas rester longtemps en mémoire mais qui est idéal pour une fin de confinement ou sur une plage cet été – si on a le droit d’y aller…
Catégorie : Littérature française.
Liens : chez l’éditeur.
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