Sylvain Tesson, « La bataille », Le téléphérique, Gallimard, 2014 (Folio à 2 €)
Par Catherine Chahnazarian
— Dis-lui d’aller se faire foutre.
— Bien, Votre Altesse…
— Caulaincourt ?
— Sire ?
— Ajoute que je ferai des brochettes avec ses couilles.
— Oui, Sire.
Voilà comment commence « La bataille », ma préférée des six courtes nouvelles publiées sous le titre Le téléphérique.
Celui qui s’exprime aussi clairement, c’est Pavel Soldatov, un Russe des années 2010. Mais qui est ce Caulaincourt, alors ? Je vous laisse le découvrir… Vous verrez qu’on est dans l’Histoire, et surtout dans le burlesque.
La fluidité du style de Tesson n’est pas pour rien dans le plaisir qu’on prend à le lire, mais aussi le texte, qui déroute d’abord, réserve une surprise, s’éclaire alors et se développe avec un humour léger à la française, vif et coloré, cavalier, s’emballant comme un cheval au galop.
Et, vu ce qui se passe dans le monde, on peut prendre cette petite farce pour un joli clin d’œil à l’actualité !
J’ai adoré.
Catégorie : Nouvelles et textes courts.
Liens : Le téléphérique, c’est-à-dire le Folio à 2 euros. Le recueil complet, S’abandonner à vivre, en « Blanche » chez Gallimard et en Folio. Toutes nos critiques de Tesson (via le classement par auteur). Notre article sur Le téléphérique.
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