Joël Dicker, L’Énigme de la chambre 622, De Fallois, 2020
Par Anne-Marie Debarbieux.
J’étais curieuse de lire le dernier Joël Dicker après un avis réservé sur le précédent. Ce nouveau roman est plus intéressant, car si l’histoire est toujours assez rocambolesque, elle se disperse moins entre de multiples personnages.
L’action se déroule à Genève, patrie de l’auteur, qui se met lui-même en scène sous l’appellation « l’écrivain ». Séjournant dans un hôtel de luxe, il remarque qu’à la chambre 621 succède la 621 bis et non la 622. Intrigué, il apprend que quelques années plus tôt un meurtre a été commis dans cette chambre, dont l’auteur n’a jamais été identifié. Pour ne pas nuire à la réputation de l’établissement, on a modifié le numéro de la chambre.
Joël et son amie Scarlett décident de reprendre toute l’enquête.
On évolue alors entre deux personnages que tout oppose : Macaire Ebezner, successeur attendu à la présidence de la très renommée banque fondée par son grand-père, et Levovitch, dit Lev, fils d’un comédien raté qui projette sur lui ses rêves inaccomplis et ses frustrations. Macaire est un homme riche, très compétent, mais il n’est pas un homme brillant. Il inspire l’estime, non l’admiration. Lev est pauvre, séduisant, audacieux et manipulateur. Deux hommes, deux mondes, deux milieux. À leurs côtés, une femme, la belle Anastasia, d’origine modeste, dont la mère est prête à tout pour la marier dans le « beau monde ». Convoitée par Macaire et par Lev, Anastasia qui aime l’un comme un ami et l’autre comme un amant a bien du mal à trouver sa place.
Tout s’accélère quand, à la mort du patriarche, la succession à la présidence du groupe bancaire ne se passe pas du tout comme prévu. Et c’est à l’occasion de la grande soirée où le nom du nouveau président doit être officialisé qu’un homme est assassiné dans la chambre 622.
Rebondissements, coups de théâtre, les ingrédients d’un bon thriller sont là pour tenir en haleine le lecteur sur la progression de l’enquête de l’écrivain.
Il ne faut pas chercher dans ce roman une grande épaisseur psychologique, ni être tatillon sur la vraisemblance de certaines situations, il faut se laisser emporter par la succession des événements entre intrigue sentimentale, enjeux financiers, rivalités sociales, jusqu’à la révélation finale.
Un bon roman de détente mais qui pourrait néanmoins éviter quelques longueurs.
Catégorie : Policiers et thrillers.
Liens : chez l’éditeur. Découvrez nos autres critiques de Joël Dicker (dans le classement par auteur).
Au début déjà, il y a un personnage auquel je n’ai pas cru du tout. Au bout de 400 pages, je ne croyais plus du tout à rien : Dicker a inventé une histoire complètement invraisemblable. C’est bien écrit mais il manque quelque chose d’important. C’est vraiment dommage, parce qu’il écrit bien et qu’il a le sens du suspense. Mais c’est fini, je ne lirai plus cet auteur, même si j’aimais vraiment bien son premier roman, La vérité sur l’affaire Harry Quebert.